Rencontre avec JULES FALQUET pour son essai « Pax neoliberalia »

Mercredi 7 décembre 2016 19h

Solidement ancré dans les recherches féministes sur la mondialisation et sur la dynamique des rapports sociaux de sexe, de race et de classe, ce livre est un essai sur l’emploi méthodique de la coercition au service de la mondialisation néolibérale.

L’instrumentalisation d’une violence en apparence « aveugle », mais en fait très contrôlée, dessine le fil rouge reliant entre eux les quatre textes qui le composent. Proximité troublante de la torture avec la violence domestique (au Salvador)… Création de la classe masculine des “frères d’armes” par le service militaire (en Turquie)… Diffusion des techniques de guerre de basse intensité (au Mexique)… Perpétuation (néo)-coloniale des violences contre les femmes indiennes (au Guatemala)…

Jules Falquet croise différents niveaux d’analyse pour rapprocher des perspectives généralement cantonnées à des sphères séparées. En révélant les continuités qui rattachent la violence misogyne aux méthodes coercitives militaro-policières, cette approche met à jour les logiques genrées de la « gouvernance » mondialisée, ici nommée, par antiphrase, Pax neoliberalia.

Jules Falquet est maîtresse de conférences en sociologie HDR, Université Paris 7-Denis Diderot. Elle membre du CEDREF-CSPRP, responsable de la spécialité de Master Genre et Développement, membre du bureau du Réseau thématique 24 de l’Association française de sociologie (Genre, classe, race. Rapports sociaux et construction de l’altérité), membre du comité de rédaction de Nouvelles Questions Féministes et des Cahiers du genre. Elle a publié de nombreux articles et livres dont De gré ou de force, La Dispute.

Publié par les éditions iXe.